4 déc. 2015

Leçon de langue française n°3 : « C'est l'objet que j'ai besoin ! »


« C'est l'objet que j'ai besoin ! »



Si j’ai tendance à prendre mes distances avec lesdites « erreurs » de langue française, il y en a bien une avec laquelle je reste intransigeant : la bonne utilisation du « que » et du  « dont » dans le contexte suivant.

P1 : Tu as aimé, alors ?
P2 : Si tu fais référence à la musique que tu m'as parlé, elle est géniale !

  • Où est l’erreur ? On ne peut pas écrire « la musique que tu m'as parlé », cette formulation est incorrecte.
  • Pourquoi ? On utilise le morphème « que » au lieu d'utiliser le pronom relatif « dont ».

J’entends très régulièrement des gens dire « tu sais, je veux parler de celui que tu m’as parlé la dernière fois ! » ou encore « je pense que c’est le truc que tu as besoin. » Or, la phrase correcte est la suivante : « tu sais, je veux parler de celui dont tu m’as parlé la dernière fois ! ».
Ce n’est pas une surprise, cette erreur provient une nouvelle fois de l’utilisation excessive et intempestive du célébrissime « que » en français. (Il faut dire qu’il existe un tas de « que » de nature différente en français… l’adverbe, la conjonction, le vicariant, le pronom relatif, …) Pour savoir comment répondre au problème, il suffit de tourner la phrase originelle sous la forme d’une question :
  • Pour la phrase « … je fais référence à celui (dont ou que ?) tu m’as parlé… », est-ce que  « on parle quelque chose »  ou « on parle _de_ quelque chose »  ? De toute évidence, on parle _de_ quelque chose, et ainsi, l’apparition du terme « de » signifie qu’il faudra utiliser « dont ». Dans le cas où la question ne nécessiterait pas l’emploi d’un quelconque “de” après le verbe, on considère alors que le  « que » a sa place.
  • Pour la phrase  « … je veux parler de celui (que/dont) tu as acheté…  » , on dira  « tu as acheté quelque chose ».  Et ici, vous le constatez, je n’ai pas eu besoin d’ajouter la préposition « de »  : cela signifie autrement dit que je peux utiliser  « que ».
Voici un nouvel exemple qui me parait particulièrement explicite.

« La langue dont je parle » : ici, je parle d’une langue en particulier, donc de quelque chose, ainsi j'utilise « dont » car il y a apparition du « de ».
« La langue que je parle » : ici, j'indique que je parle le français ou le chinois, autrement dit « je parle quelque chose » et non « de » quelque chose, c'est pourquoi j'utilise « que ».
« L’amour dont je fais preuve à ton égard » (Je fais preuve de quoi ? -> Dont)
« Il est temps que j’aille faire les courses… » (Il est temps que j’aille faire quoi ? -> Que)

11 mars 2013

Dictée de la francophonie 2013 : j'y serai !

Avis à tous les amoureux de la langue française. 
Comme moi, entrez dans une compétition pour le moins atypique et venez tester vos connaissances en orthographe et en conjugaison en participant à la dictée de la francophonie 2013. Vous repartirez peut-être avec le sentiment d'avoir accompli votre devoir de passionné de la langue française, ou peut-être plus simplement avec le premier prix de la compétition.

Cette dictée naît à l'occasion de la semaine de la langue française et de la francophonie. Initié par le ministère de la culture et de la communication, l'évènement en est à sa 18ème édition et se déroulera du 16 au 24 mars 2013. Le thème de cette année est le suivant : « Dis-moi dix mots semés au loin ».

La dictée est quant à elle proposée par la ville de Puteaux. Si vous souhaitez y participer, je vous invite à vous inscrire en cliquant ici.

Je vous donne ainsi rendez-vous au Palais de la Culture de Puteaux, le samedi 23 mars 2013 à 11h00 pour un moment convivial et chaleureux. En attendant... à vos stylos !


20 janv. 2013

La grammaire : prescriptive ou descriptive ?

Le français, tel qu'on le connait, repose sur l'utilisation de « techniques de construction » propres à tous les autres langages. Très tôt, on nous fait étudier à l'école le français, en articulant le programme scolaire autour de quatre pôles principaux : l'orthographe, le vocabulaire, la conjugaison et enfin, la grammaire.

Si l'on prend une définition tirée d'un dictionnaire lambda, celui-ci nous dit plus ou moins que la grammaire est l'ensemble des règles qui font fonctionner une langue. Il s'agit donc de la grammaire que l'on nous apprend durant notre scolarité. 
Il existe pourtant deux écoles à ce sujet : d'un côté, il y a ceux qui pensent qu'en effet, la grammaire est et doit être celle fournie par nos manuels de type Bescherelle (grammaire prescriptive) et de l'autre, ceux qui acceptent que la grammaire évolue en fonction de la manière dont les gens utilisent leur langue (grammaire descriptive).

Alors, quelle grammaire choisir ? Peut-on parler d'une grammaire meilleure qu'une autre ?

Non, il est impossible de dire qu'une grammaire est plus correcte qu'une autre, tout comme il est difficile de choisir l'une ou l'autre étant donné que l'on utilise systématiquement les deux, même involontairement.
S'il n'existait pas de grammaire descriptive, on parlerait aujourd'hui un français vieux (comprendre « dépassé » par rapport à notre époque), celui même que l'on peut lire dans les romans du moyen-âge par exemple. A l'inverse, si la grammaire prescriptive n'existait pas, tout le monde pourrait pratiquer la langue française un peu comme bon lui semble. Nous employons donc, aujourd'hui, une grammaire qui a évolué avec son temps, mais qui reste administrée par des règles enseignées et inculquées dès le plus jeune âge à l'école.

En ce qui me concerne, j'ai tendance à favoriser l'emploi de la grammaire prescriptive. Elle permet d'une part la transmission de la langue et assure d'autre part une certaine stabilité. Je m'efforce à ne pas tomber dans le piège des nouvelles tendances et de la facilité. Je remarque en effet qu'il est (devenu ?) courant de faire une faute sans même qu'elle ne soit interprétée comme telle. Ainsi, il n'est plus agrammatical aujourd'hui de dire « c'est le téléphone que j'ai besoin ! » (on dit « c'est le téléphone dont j'ai besoin »). Et j'en suis parfaitement désolé.
Bien entendu, je ne pense pas qu'il faille strictement et bêtement faire attention à tout ce que l'on dit, il se peut parfois que la langue française puisse laisser perplexe sur certaines « règles » (voyez l'exemple de mon dernier billet, on devrait dire « rends-t'y » plutôt que « rends-toi (z')y » et pourtant, j'en conviens, c'est assez difficile à accepter). 

Cela dit, je reste néanmoins convaincu que c'est cette grammaire qui fait la richesse et par extension la beauté de notre langue.
Je vous renvoie vers cet article, dans lequel vous trouverez un condensé d'informations sur la différence entre grammaire prescriptive et grammaire descriptive.

15 janv. 2013

Leçon de langue française n°2 : « Donne-moi z'en »


Deuxième article portant sur la langue française et ses nombreux pièges. Le premier soulevait un problème courant à l'oral et à l'écrit, cette fois-ci il s'agit d'une erreur de liaison que nous sommes trè(èèè)s nombreux à commettre.


« Donne-moi z'en ! »

Je pourrais deviner deux réactions à la vue de ce titre : vous vous dites tout d'abord que c'est écrit bizarrement (d'où peut bien venir ce « z' » ?), puis c'est en lisant que vous vous rendez compte que vous-même, vous employez régulièrement ce « z' » étrange.
Rassurez-vous, c’est une erreur de liaison courante, tentons de comprendre.

P1 : J'ai acheté plein de bonbons au marchand du coin.
P2 : Génial, donne-moi z'en s'il te plait avant que tu ne les manges tous !

  • Où est l’erreur ? On ne peut pas écrire « donne-moi z'en », cette formulation est incorrecte.
  • Pourquoi ? On crée automatiquement le son /z/ pour faire la liaison entre « moi » et « en » : la démarche, bien que sensée, n'est pas la bonne.

Dans la phrase P2, on comprend bien que ce sont les bonbons qui sont demandés : on pourrait remplacer « donne-moi z'en » par « donne-moi des bonbons ». Mais le français nous permet de remplacer « les bonbons » par « en » (qui est alors un pronom).
Mais alors, pourquoi ajoute-t-on le son /z/ ? Voici mon explication.
(1) Vous en conviendrez, à la place de « prends un peu de riz », on peut simplement dire « prends-en ». On fait alors la liaison du « S » entre « Prends » et « en » : prononcez /pranzan/.
(2) Lorsque l'on s'adresse à quelqu'un, on a tendance à vouloir dire « prends-toi en », en prononçant à tort la liaison du « S » de « Prends », entre « toi » et « en » : « prends-toi z’en », prononcé /prantwazan/ par facilité et logique d’écoute vis-à-vis du /z/ dans /pranzan/.
Clairement, ce /z/ dans le cas (2) n'a rien à faire là : encore une fois, il est employé par erreur à cause de la liaison dans « prends-en ».

La solution…

L’expression correcte se veut plus concise : pour « donne-moi du sel », on contracte le pronom « moi » et on écrit « donne-m’en » (prononcer /don(e)man/) ! Et, plus étonnant peut-être, cela fonctionne aussi bien pour « moi » que pour « toi » : « prends-toi du sel » s'écrit ainsi « prends-t’en » (prononcer /prantan/).
Avec « lui », c'est différent. Pour ne pas dire « Prends-l'en » (qui est indigeste soit dit en passant), on fera usage du trait d’union (le tiret du 6) : « Prends-lui-en », évidemment sans prononcer le /z/ qui revient souvent à l’oral : /pranlwian/

Bonus-time :)

Vous croyiez avoir tout vu, tout entendu ? Eh bien je suis convaincu que non, car figurez-vous que l’on emploie dans une phrase le pronom « y » avec les mêmes règles que pour le pronom « en ».
Ainsi, pour « essaie de t’y prendre à l’avance », on écrit « prends-t’y à l’avance » et non « prends-toi z’y ». Autre exemple, pour « rends-toi à la bibliothèque », on écrit « rends-t’y ».
Allez, je vais finir sur une autre petite erreur que certains imprudents font. Ceux-là diront « donne-moi le » : cette expression est incorrecte du point de vue de notre grammaire, on dit bel et bien « donne-le moi ».

Je mets un petit bémol avant de terminer complètement : d'une part, ce qui s'est dit n'engage que moi, et d'autre part, je précise que tout ce qui a été avancé ici peut être justement remis en cause. La langue française évolue avec ceux qui l'utilisent. On est partagé entre deux grammaires, la grammaire prescriptive et la grammaire descriptive. La grammaire descriptive fait évoluer ses règles en fonction de la manière dont l'utilise, contrairement à la grammaire prescriptive qui impose des règles d'utilisation strictes. En ce qui me concerne, je suis d'avis à employer une grammaire prescriptive, et c'est pourquoi je condamne en quelque sorte l'utilisation, dans ce contexte, du « Z » en guise de liaison.

10 janv. 2013

Leçon de langue française n°1 : « Si j'aurais su, j'aurais pas venu ! »


J'inaugure aujourd'hui une première catégorie d'articles que j'ai délibérément nommée « leçon de langue française ».

A travers cette catégorie, dont le nom a été choisi sans présomption, je ne prétendrai pas vous donner des « leçons » au sens péjoratif du terme. A vrai dire, j'aurais pu appeler cela des « pièges de langue française » si ça ne se résumait qu'à énumérer les fautes courantes de français.

Alors oui, il s'agira bel et bien de leçons en ce sens que j'exposerai les erreurs de langue française à l'écrit et à l'oral, mais les accompagnerai aussi de théories permettant d'expliquer pourquoi elles existent et comment les éviter.

« Si j'aurais su, j'aurais pas venu ! »

Citation cultissime tirée du roman (ou du film) La guerre des boutons, cette expression laisse paraître deux erreurs de français : d'une part « si j'aurais su », dont le mode (conditionnel) ne peut pas être employé avec le mot subordonnant « si », et d'autre part « j'aurais pas venu », dans laquelle le participe passé de « venir » est combiné avec le verbe « avoir » au lieu du verbe « être » (on dit « être venu »). On ne s'intéressera qu'au premier.

Mettons-nous en situation...
P1 : Salut ! Tu te souviens de moi ? On s'est aperçu hier soir...
P2 : C’est pas vrai ? Si j’aurais su que c’était toi que j’ai vu ce soir-là, je serais venu à ta rencontre ! 

  • Où est l’erreur ? On ne peut pas écrire « si j’aurais su », cette formulation est incorrecte.
  • Pourquoi ? Dans cette phrase, on utilise deux méthodes de construction d'une phrase qui imposent toutes deux une condition, puisque :

  1. Le mot « si » (on l'appelle subordonnée) marque automatiquement une condition : « si je fais à manger, tu mets la table. » peut autrement signifier « je fais à manger à condition que tu mettes la table ».
  2. Le conditionnel (présent) « aurais su » fait lui-même état d'une condition dans la phrase, d'ailleurs ce mode existe en théorie pour cela et ne porte pas ce nom pour rien.

La solution…
Les solutions sont proposées directement par les règles instaurées par la grammaire française elle-même. Vous avez ainsi deux possibilités. Soit vous utilisez le conditionnel, soit vous utilisez le mot subordonnant « si », mais pas les deux en même temps !

  • Utilisation du conditionnel : « J’aurais su, je n’y serais pas allé. » Cette phrase, telle qu’elle est écrite ici, est tout à fait correcte et ne nécessite aucune transformation. On a tendance à rajouter « si » en début de phrase : c'est inutile et incorrect.

  • Utilisation d’un terme à caractère conditionnel (si) : « Si j’avais su, je n’y serais pas allé. » En quelques mots : lorsque l'on utilise « si », on n'utilise pas le conditionnel. Pourquoi ? Parce que le mot « si » est ce que l'on appelle une subordonnée conjonctive de condition, il ne peut donc jamais être suivi d'un temps du conditionnel. Pour s'exprimer correctement, on préférera certains temps du mode indicatif, dont le plus-que-parfait par exemple (si j'avais su), le présent (si je sais) ou encore l'imparfait (si tu savais).
On notera que le conditionnel est réutilisé en deuxième partie de phrase dans les deux cas : « J’aurais su, je n’y serais pas allé. » et « Si j’avais su, je n’y serais pas allé. » 

Pour résumer,, lorsqu’une phrase commence par « si » dans le cas d’une condition, on n’utilise pas le conditionnel. A l’inverse, si l’on emploie le conditionnel dans la phrase, on n’utilise pas la conjonction « si ». 

3 janv. 2013

La langue française, une passion, un métier ?

Si ma passion pour la langue française n'est pas née d'aujourd'hui, je dois dire qu'elle n'est pas très vieille pour autant.
Clairement, ce n'est pas l'école qui m'a encouragé à apprendre notre belle langue; je pense même que l'effet a été de m'en écœurer, par saturation ou par absence de pédagogie sans doute. J'ai appris à aimer l'orthographe malgré la complexité que cela peut représenter pour certains (ça a longuement été mon cas) et à apprécier la richesse des mots français en écrivant des textes. Pas pour moi, mais pour ceux qui aimaient lire ou qui trouvaient un intérêt à la lecture de mes paragraphes.

Pour la petite histoire (ce ne sera pas bien long), j'ai d'abord commencé à rédiger des articles d'actualité relatifs au sport électronique (e-sport pour les intimes - j'ai travaillé pour Hostile, aAa, ...) et à ce moment là, je peinais à écrire avec une orthographe correcte. Google était le partenaire idéal pour m'accompagner d'ailleurs ! Cela m'a toutefois transformé, j'avais gagné en maturité en l'espace d'un an, et c'est en 2009 que j'ai entrepris l'écriture d'un cours sur Photoshop, destiné aux débutants et accessible gratuitement. Un cours qui représente plusieurs centaines d'heures de travail et plus de 700 pages écrites et illustrées. De toute évidence, cela m'a aidé à évoluer considérablement en 3 ou 4 ans, et a surtout gonflé mon amour pour la langue française.

Aujourd'hui, je prends plaisir à écrire. Tellement plaisir que j'aimerais passer un cap et offrir mes services de rédaction aux entreprises. Cette idée trotte dans ma tête depuis un moment, et l'occasion semble justement se présenter, puisque je m'apprête à rejoindre une aventure au côté de deux collaborateurs, en tant qu'auto-entrepreneur. Voici mes domaines de compétence (liste non-exhaustive) :

  • Contenu de page web
  • Articles/dossiers
  • Mise en forme de documents
  • Newsletter
  • Dossier de presse
  • Correction
  • Réécriture
  • Relecture
  • Retranscription

Je développerai mon offre prochainement, nous travaillons actuellement dessus. J'en dirai davantage le moment venu, notamment quand je débuterai mon activité.
En attendant, je suis fier d'être en mesure d'offrir mes services et de mettre à profit mes compétences !

2 janv. 2013

Don Quichotte, mon premier ballet

Noël oblige, ma compagne et moi cherchions de quoi nous faire plaisir pour célébrer les fêtes de fin d'année, comme à l'accoutumée. Nos recherches nous ont amenés à nous tourner vers une soirée spectacle, et plus précisément vers un ballet. Je ne connaissais pas, contrairement à elle, c'était donc l'occasion d'essayer une première fois.

Le rendez-vous est pris, nous sommes attendus le 26 décembre 2012 à l'Opéra Bastille, le spectacle commence à 19h30. En partance de La Défense, le trajet s'avère particulièrement court, hallelujah.

Arrivés 30 minutes à l'avance, nous prenons le temps d'observer les alentours. Au premier abord, l'opéra parait très grand. Il fait face à une place du même nom, alors empruntée par de nombreux véhicules et dont le centre est occupé par un manège géant. À cet instant, on peut dire que le spectacle avait déjà commencé pour moi.



À l'intérieur, l'hôte nous invite à monter au deuxième balcon : nos moyens ne nous permettaient pas d'être placés face à l'orchestre. Bon à savoir : le deuxième balcon, c'est l'équivalent mathématique de beaucoup de marches à monter, et mes jambes s'en souviennent encore !
Une fois en haut des escaliers, nous atteignons la porte d'entrée et nous nous dirigeons vers nos places nominatives. Quel supplice ! Notre balcon et les suivants sont suffisamment hauts et pentus pour me flanquer un horrible vertige comme j'en ai rarement eu avant. Une étape douloureuse à passer, je ne m'en cache pas.

19h30, les lumières s'éteignent, le chef d'orchestre entre en scène, les musiciens attendent son signal. De nos places, nous avons vue sur tout l'orchestre. Ce n'est pas pour me déplaire, cela ne me donnera pas l'impression d'entendre un disque qui tourne. Et, entre-nous, c'est tout de même plus agréable de les voir jouer, vous ne pensez pas ?



Le spectacle commence. J'étais plutôt septique à l'idée de voir un spectacle sans dialogue, pour une histoire dont le scénario met en scène de nombreux personnages et, par extension, de nombreux échanges. Mais les costumes et les décors, primordiaux vous imaginez bien, sont à la hauteur de mes espérances et comblent clairement cet éventuel manque (qui finalement n'en est pas un).
La scène est profonde, haute et colorée. Les lumières sont judicieusement mises en œuvre pour recréer une ambiance agréable. Les danseurs, issus a priori de l'académie de danse de Paris, occupent toute la surface de la scène et ne laissent jamais au spectateur le temps de regarder ailleurs. Ces danseurs sont évidemment très doués, notamment les deux acteurs principaux qui ne sont autres que des danseurs étoile.
La musique est divine. Tous les instruments, harpes, violons, flûtes traversières, etc. forment une harmonie somptueuse dont je suis particulière friand. Je n'en attendais pas moins d'un orchestre d'opéra, je n'ai pas été déçu.

Je n'aurai pas la prétention de faire une critique argumentée du ballet. Je n'en ai ni l'envie ni les qualités. En revanche, en tant que novice, je peux dire que j'ai apprécié le spectacle. Long à démarrer, j'ai toutefois fini par me prendre au jeu pour finalement admirer chaque pas, chaque décor, chaque danse. Une belle expérience que je n'hésiterai pas à renouveler l'année prochaine.